Il trouva bien des amoureuses qui se prétendaient courageuses mais oubliaient au moindre danger leurs promesses et leur fiancé. Il trouva bien des jeunes filles assez jolies et plutôt gentilles qui se prétendaient fidèles et se sauvaient à tire-d’aile dès qu’un nouveau prétendant leur faisait présent d’un collier ou d’un anneau d’argent. Il finit par désespérer et même par se résigner à l’idée de mourir avec sa bien-aimée quand se serait écoulé le délai d’un millier d’années.
Au bout de la neuf cent-quatre-vingt-dix-neuvième année, il découvrit, au bord de la mer Méditerranée, un grand village de pêcheurs. Là, Thérèse venait juste de donner son coeur à Charles, un très modeste garçon qui ne possédait même pas de maison. Pourtant, elle était la fille d’un riche marchand et ne manquait pas de prétendants qui venaient demander sa main et lui offrir des robes de satin, de bijoux et des objets précieux.
Mais Thérèse tenait à son pauvre amoureux. Son père ne semblait pas très heureux du parti qu’elle avait choisi mais finalement, il s’ètait dit que l’argent ne suffit pas au bonheur et que Charles avait suffisament de qualités de coeur pour combler sa fille de joie. Il organisa donc une belle noce sous son toit.